PORTE JOVIA
La porte Jovia, ou porte de Traine est l'une des deux portes de l'enceinte romaine
Vue générale de l'enceinte romaine (bleu)
Localisation de la porte
Carte interactive
La porte Jovia était située au début de l’actuelle Grand’ Rue. Avec la porte Viennoise, c’est l’une des deux portes qui seront réalisées au moment de la création de l’enceinte Romaine au III° siècle après JC, entre 286 et 293 (1).
Egalement nommée Romaine ou Jovia (par hommage à Jupiter), cette porte est citée dans de nombreux ouvrages et sur plusieurs cartes, parfois sous le nom Porte Treney.
Sur le fronton de cette porte figurait une inscription dont la traduction est
« Nos maîtres l’Empereur César Gaius Aurelius Valerius Diocletianus, pieux, heureux, invincible, Auguste et l’Empereur César Marcus Aurelius Maximianus, pieux, heureux, invincible, Auguste, après qu’ont été construits grâce à leur prévoyance et achevés les murs de Cularo avec leurs bâtiments intérieurs ont ordonné que la Porte Romaine soit appelée Jovienne » (2)
Il n’existe que très peu de représentations de cette porte en dehors de celles qui existent sur les gravures générales, comme celle qui se trouve dans le livre de Paul Dreyfus (3) où l’on voit également le Temple de Diane juste à côté. A noter tout de même le croquis d’Aymar de Rivail (3) qui aurait été recopié dans l’ouvrage « Antiquité » de Champollion (7)
Au XII° siècle, l’une des tours de la porte Viennoise était utilisée comme prison de l’évêque. De la même manière, l’une des tours de la porte de Traine était utilisée comme prison du Comte (8).
Jusqu’au XVI° siècle cette porte est appelée Porte du Drac en raison de l’un des bras du torrent qui passe non loin à l’époque.
Elle est notée démolie en 1594 (4) ou 1591 (2) selon les sources, mais les pierres de cette porte ont très vraisemablement servit à la construction de la Porte de Bonne (5) elle-même achevée en 1595 (5).
La démolition de la Porte Traine entraine le transfert des prisons vers l’annexe de l’Hôtel de la Trésorerie (6).
(1) https://www.grenoble-patrimoine.fr/element/21/595-enceinte-romaine-du-iiie-siecle.htm
(2) http://architectura.cesr.univ-tours.fr/GalliaRomana/notice.asp?numfiche=1331
(3) Grenoble de César à l’Olympe, Paul Dreyfus, Arthaud, 1967
(4) Doc Grenoble complet – Ministère de la culture
(5) Histoire des fortifications de Grenoble de l’an 43 av JC à 1900, Maurice MERCIER, 1976, p67
(6) Opus cite, p68
(7) Les Origines de Grenoble, H. MULLER, 1930, p12
(8) L03 p251